En 1668 le Conseil Souverain condamna Antoine Gaboury de Beaupré pour tentative de viol sur la personne de Jeanne Hébert fille de François également de Beaupré à être rasé et battu de verges à neuf ans aux galères et en plus à une amende de 500 livres la moitié pour entretenir pendant deux années la victime pensionnaire aux Ursulines le reste à l'Hôpital La tentative fut donc punie plus sévèrement que l'acte substantif et la victime plus largement dédommagée que celles qui furent bel et bien violées [2]
Note de Jacques Blaquière La victime ne fut finalement dédommagée de rien Elle aurait eu 18 ans au moment où Antoine Gaboury l'aurait agressée sexuellement et les 500 livres d'amende dont elle aurait pu personnellement bénéficier au cours de sa vie ont été partagées entre la Communauté des Ursulines et l'Hôpital des Ursulines On remarque déjà à cette époque la dualité du système judiciaire québécois et l'influence indue de la religion catholique sur les décisions de l'état une justice aux bénéfices des riches et une justice différente pour les personnes moins fortunées Aujourd'hui en 2013 un jeune homme qui commet un vol de 500 dollars dans un dépanneur écope de dix ans de prison alors que des millionnaires qui fraudent l'état et la population en général à coup de millions de dollars sont considérés comme des personnes « honorables » circulent librement au travers la population et ne reçoivent aucune peine significative sinon des peines financières dérisoires [Ref Commission Charbonneau] Cela n'a jamais empêché la courageuse victime Jeanne Hébert de se marier en 1671 et de mettre au monde 11 nouveaux petits québécois [3]
[S3060] BOYER, Raymond, Livre - Les crimes et les châtiments au Canada-français, (Cercle du livre de France, 1966), 341 (Type: 1=Probable | 2=Copie | 3=Original | Type : 2).
[S180] BLAQUIÈRE, Jacques 1946-, Internet - Recherches de Jacques Blaquière, (www.blaquiere.ca/tng), 20160108 (Type: 1=Probable | 2=Copie | 3=Original | Type : 1).