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6201 Possiblement de Tourouvre où il y avait des Méry MÉRY Françoise (P18067)
 
6202 Pourrait aussi être décédé à l'île d'Orléans MILLOIR Jean, dit Dumaine (P8449)
 
6203 Pourrait être décédée à l'île d'Orléans ROY Jeanne (P8451)
 
6204 Pourrait être Marguerite n 07041710 ou Madeleine Charlotte n 04031712 ROUSSEAU Claire (P21741)
 
6205 Pourrait être Pierre Caillounet 24 ans au recensement 1666 à Trois-Rivières domestique des Jésuites - 30 ans asu recensement 1681 - engagé à La Rochelle le 02 et 03041665 [MSGCF (112) 103] CAILLONNEAU Pierre (P48732)
 
6206 Premier mariage français célébré à Montréal Famille: MEUNIER Mathurin / FAFARD Françoise (F4773)
 
6207 Premier muletier de Marie de Médicis De Piney France BAJOLET Antoine (P7786)
 
6208 Prénom inconnu NAVARRE (P8741)
 
6209 Prénom inconnu BOUCHARD (P9066)
 
6210 Prénom inconnu GARNIER (P21796)
 
6211 Prénom inconnu LANGLOIS ... (P28815)
 
6212 Prénom inconnu LANGLOIS ... (P30492)
 
6213 Prénom inconnu RENAUD (P52598)
 
6214 Présente au recensement 1686 à Port-Royal en Acadie et âgée de 60 ans ROUSSELIER Jeanne (P6874)
 
6215 Présente au recensement 1716 à L'Ange-Gardien LETARTRE Marie (P54369)
 
6216 Pris par les Iroquois Onéiouts le 10061653 à Cap-Rouge avec son fils Charles GAREMAN Pierre, dit Le Picard (P8350)
 
6217 Prise en guerre à Deerfield le 11031704 - demeurait chez Jean Quenet en 1705 ALLAN Sarah (P51102)
 
6218 Prise par les Iroquois pendant le massacre de Lachine le 04081689 probablement morte en captivité avant le 22111698 date où est revenu son mari ROUSSEL Charlotte (P11557)
 
6219 Prisonnière le 11031704 CASSE Élisabeth (P41177)
 
6220 Probablement de Tourouvre ou de Mortagne év Sées Perche (Orne) FR GRAVEL Joseph Massé, dit Brindelière (P8802)
 
6221 Probablement l'une des victimes du massacre de Lachine le 05081689 NADREAU Françoise Jacqueline (P12001)
 
6222 Probablement mariés à Port-Royal où leur fille Marie Béliveau naît le 30 avril 1703 Famille: BÉLIVEAU Antoine / THÉRIAULT Anne Marie (F3127)
 
6223 Probablement mariés au désert (religion de Calvin interdite en Nouvelle-France) Famille: PINSONNAULT François / LEPER Anne (F20296)
 
6224 Probablement née en Acadie RAYMOND Marie (P52772)
 
6225 Procureur fiscal de l'Île d'Orléans en 1708 Capitaine de milice de la côte du sud de l'Île d'Orléans en 1726 Concession de la seigneurie de l'Anse-aux- Coques (ou Pointe-aux-Bouleaux Grand-Métis Lepage et Thivierge) avec Louis Lepage 14111696 augmentée le 07051697 THIBIERGE Gabriel (P7040)
 
6226 Québec ou Beauport POLLET François, dit Sieur de La Combe et de La Pocatière (P55157)
 
6227 QUESNEVILLE JEAN (il signe parfois Quesnevillé ou Quenneville) maître tailleur huissier royal de la juridiction de Montréal geôlier et concierge des prisons de cette ville fils de Pierre Quesneville maître tailleur de Saint-Nicolas diocèse de Rouen et de Jeanne Saye né vers 1651 mort à Montréal le 23 août 1701

Quesneville est d'abord maître tailleur d'habits à Montréal métier qu'il continue d'exercer de pair avec ses fonctions judiciaires Devenu chantre puis bedeau il est ensuite nommé huissier au bailliage de Montréal en 1681 Le 25 juilletmeurassier il devient geôlier et concierge des prisons pour une durée de trois ans Commis-greffier à trois reprises en 1686 1687 et 1692 il est également juge intérimaire en 1691 1692 et 1693 En 1694 il reçoit la charge d'huissier royal qu'il occupe jusqu'à sa mort survenue en 1701

Le 12 février 1674 il avait épousé à Montréal Denise Marié fille de Pierre Marié maître d'armes de Saint-Sulpice de Paris et de Jeanne Lord De cette union naquirent dix enfants

Robert Lahaise

AJM Greffe de Bénigne Basset 12 janv 1674- Archives de Saint-Sulpice de Montréal Tiroir 77 37 (Premiers chefs de Ville-Marie de 1665 à 1676)- Jug et délib II 132s passim- Gagnon Noms propres au Canada français BRH XV (1909) 156- Massicotte Les tribunaux et les officiers de justice MSRC 3e sér X (1916) sect i 273-303- Tanguay Dictionnaire I 504

© 2000 University of Toronto/Université Laval 
QUENNEVILLE Jean (P18233)
 
6228 Réhabilitation d'un mariage à la gaumine Famille: FUTRIER François / ÉNARD Marie (F12399)
 
6229 Repassé en France DROLET Christophe (P53290)
 
6230 RÉSIDENCE FUNÉRAIRE LAURENT THÉRIAULT 512 RUE DE L'ÉGLISE VERDUN 514-769-3867 annonce # 27360273-0100-0101
Source Le journal de Montréal 
LAPLANTE Edmond (P7)
 
6231 Retournée seule en France en 1657 après s'être séparée de son mari CLÉMENT Claire Françoise (P55175)
 
6232 Retrouvé dans le fleuve en face de Québec et enseveli ce jour-là MARGUERIE François (P6930)
 
6233 RICHARD dit Lafleur GUILLAUME (intitulé sieur de La Fleur) soldat du régiment de Carignan-Salières et capitaine de la milice canadienne il fut aussi marguillier - né en 1641 fils de Jean Richard marchand de graine et de sa femme Anne Meusnier de Saint-Léger évêché de Saintes en France - mort en 1690

Selon une solide tradition familiale Richard serait descendant de John Richards un Gallois qui comme membre de la garde du corps aida le roi de France Charles IX à s'enfuir à travers les jardins du palais pendant le terrible massacre de la Saint-Barthélemy le 24 août 1572

Richard s'enrôla de bonne heure dans l'armée française et s'inscrivit au régiment de Carignan-Salières dès sa formation en 1664 Le dernier jour de mai de l'année suivante il partait pour la Nouvelle-France avec son régiment en tant que soldat de la compagnie de Roger de Bonneau de La Varenne et débarquait le 19 août après une longue et violente traversée Deux ans plus tard lorsque son régiment rentra en France Richard décida de rester au Canada Peu après on le nommait sergent dans les troupes canadiennes et il accompagna le gouverneur de Frontenac [V Buade] à Cataracoui où ils fondèrent le fort Frontenac en 1673 Lorsque les Français retournèrent à Québec il demeura à Cataracoui comme premier commandant du nouveau poste Richard conserva ces fonctions jusqu'au retour de Cavelier de La Salle en 1675 et d'après un recensement de la garnison du fort il s'y trouvait encore au mois de septembre 1677 Peu de temps après il devenait sergent de la garnison de Montréal En 1684 il était lieutenant de la compagnie d'avant-garde de ce poste et il fut par la suite capitaine de milice dans la paroisse de Pointe-aux-Trembles à Montréal où il résida jusqu'en 1679 Guillaume Richard dit La Fleur mourut en brave le 2 juillet 1690 près du Bout-de-l'Île de Montréal lorsque son petit détachement de 25 hommes fut écrasé par une bande de guerriers iroquois Six jours plus tard les morts furent enterrés hâtivement sur les lieux mêmes du combat En 1694 leurs restes furent exhumés pour être inhumés de nouveau au cimetière de Pointe-aux-Trembles

Le fils de Richard Jean-Baptiste qui était interprète épousa Marie-Anne fille de Pierre You de La Découverte - associé de La Salle dans ses explorations du Mississipi - et d'Élisabeth Indienne de la tribu des Miamis La fille de Jean-Baptiste Suzanne épousa Gilbert Parant marchand et interprète à Détroit Le fils de Jean-Baptiste Jean né en 1721 fut selon la tradition blessé et fait prisonnier par des Indiens de l'Ouest - il s'évada trois ans plus tard et réussit à regagner les établissements des Blancs sur le cours inférieur de la rivière des Hollandais (Mohawk) Il fut à son tour interprète au service des troupes loyalistes lors de la guerre de la Révolution et une fois la paix revenue il s'établit sur la baie de Kenté (Quinté) où il mourut en 1807

H C Burleigh

AN Col C11A 6 État des soldats de l'avant-garde 14 août 1684- United Empire Loyalist Assoc Archives succursale de la baie de Quinté Récit de John C Richards 1875- É-Z Massicotte Faits curieux de l'histoire de Montréal (Montréal 1922) 184-188 195s- Régis Roy et Malchelosse Le Régiment de Carignan 67s 72 100- Royal Fort Frontenac (Preston et Lamontagne) 108-114 124 348 467- Tanguay Dictionnaire I 516 591 - VI 237 555 557 - VII 491

Bibliographie générale

© 1966-2014 Université Laval/University of Toronto 
RICHARD Guillaume, dit Lafleur (P17946)
 
6234 ROLLET MARIE (Hébert - Hubou) décédée à Québec en 1649

En 1617 avec son mari Louis Hébert et ses trois enfants elle arriva de Paris à Québec pour y trouver la famine la maladie et la menace de l’Indien L’année suivante rapporte Sagard eut lieu le premier mariage célébré au Canadase celui dele Anne avec Étienne Jonquet Anne mourut l’année suivante en donnant naissance à un enfant qui n’est pas porté sur les registres de la paroisse

Marie Rollet aida son mari à soigner les malades et partagea l’intérêt qu’il portait aux sauvages en s’occupant spécialement de l’instruction des jeunes Indiens En 1627 lors du baptême du fils de Chomina Naneogauchit que le clergé vrnde pe foule d’Indiens venus pour cette occasion se régalèrent du contenu de sa grosse marmite Son nom figure souvent comme marraine au baptême d’Indiens convertis

Deux ans après la mort de Louis Hébert survenue le 16 mai 1629 elle convolait avec Guillaume Hubou Après avoir demandé l’avis de Champlain elle et sa famille (c’est-à-dire son second époux son fils Guillaume de 15 ans ainsi que satraumed) demeurèrent à Québec durant l’occupation anglaise et perpétuèrent chez les Indiens du voisinage la mémoire de l’amitié français Après le retour des Français en 1632 sa maison devint le foyer des jeunes Indiennes confiées aux Jésuites pour leur éducation Elle mourut en 1649 en laissant son mari sa seule fille survivante Guillemette Hébert et de nombreux petits-enfants Elle fut inhumée à Québec le 27 mai 1649

Ethel M G Bennett

Pour la bibliographie V celle de Louis Hébert

© 2000 University of Toronto/Université Laval 
ROLLET Marie (P7932)
 
6235 Roxane est décédée dans un accident de train avec Sa mère et ses deux enfants LAPLANTE Roxane (P127)
 
6236 RUETTE D'AUTEUIL DE MONCEAUX FRANÇOIS-MADELEINE-FORTUNÉ (il signe parfois Monceaux et les contemporains le désignent souvent sous ce nom) procureur général au Conseil souverain de Québec de 1680 à 1707 fils de Denis-Joseph Ruette d'Auteuil et de Claire-Françoise Clément Du Vuault né en mer probablement à la fin de 1657 baptisé à Paris le 17 janvier 1658 mort à Québec le 10 juillet 1737

En 1661 son père et sa grand-mère maternelle Mme Jean Bourdon se rendirent en France et le ramenèrent à Québec Vers 1673 il retourna à Paris pour y poursuivre ses études Au mois de mars 1678 il obtint sa licence en droit et le mois suivant il était reçu avocat au parlement de Paris De retour à Québec la même année il travailla avec son père le procureur général Ce dernier victime des mauvais procédés de Frontenac dont l'inimitié ne se démentait pas était malade depuis plusieurs années et menacé en outre de cécité Déjà en 1676 l'intendant Duchesneau inquiet de l'état de santé de Denis-Joseph Ruette d'Auteuil avait obtenu de Colbert des lettres de provision pour un substitut du procureur général au cas où celui-ci décéderait Le nom de ce substitut était laissé en blanc et Colbert avait autorisé Duchesneau à y insérer celui d'un titulaire de son choix Le 10 novembre 1679 Ruette d'Auteuil sentant que sa fin approchait écrivit à Colbert le priant de nommer son fils à sa succession Quelques jours plus tard il s'éteignait L'intendant proposa au gouverneur d'insérer le nom de Ruette d'Auteuil fils dans les lettres de provision qu'il détenait depuis deux ans Frontenac ne voulut rien entrendre Il fit observer entre autres choses que le jeune Auteuil était mineur Aux objections du gouverneur Duchesneau rétorqua que les dons naturels de son candidat les brillantes études qu'il avait faites à Paris les titres qu'il y avait obtenus et l'expérience qu'il avait acquise en travaillant avec son père faisaient de lui en dépit de sa jeunesse (il n'avait pas 22 ans) l'homme de la colonie le plus propre à exercer les fonctions de procureur général L'affaire fut portée devant le Conseil souverain Il fut décidé que l'intendant avait le droit d'insérer le nom de François-Madeleine-Fortuné Ruette d'Auteuil dans les lettres de provision obtenues en 1677 mais que cette nomination ne serait enregistrée que lorsque celui-ci aurait reçu de Louis XIV une dispense d'âge Ruette d'Auteuil s'empressa d'écrire à Versailles Au mois de juin 1680 le roi le nommait procureur général en survivance à son père Il est clair que cette nomination avait été faite en réponse à la supplique de ce dernier et avant que son décès ne fût connu du ministre car elle n'était pas accompagnée de la dispense d'âge qu'avait demandée son fils Néanmoins le conseil enregistra la commission le 24 octobre 1680 et le même jour le nouveau procureur général entrait en fonction

L'année qui suivit fut marquée par une série ininterrompue de querelles entre le gouverneur et le procureur général Altier et agressif par nature et soutenu par l'intendant et par le conseil François Ruette d'Auteuil qui se souvenait non seulement de l'opposition de Frontenac à sa nomination mais aussi des avanies que ce dernier avait fait essuyer à son père ne perdit pas une occasion de contrecarrer ses projets de poursuivre ses favoris et de protéger ses victimes En novembre 1681 Frontenac au comble de la fureur lui ordonna de passer en France et d'en rapporter (s'il le pouvait) la dispense d'âge qu'il n'avait jamais reçue Ce faisant le gouverneur croyait perdre son ennemi et s'en débarrasser une fois pour toutes Jamais calcul ne s'avéra plus erroné En dépit des plaintes que Frontenac avait expédiées à la cour le jeune procureur général y produisit une excellente impression Muni de sa fameuse dispense il revint à Québec à l'automne de 1682 au moment où Frontenac rappelé en France s'apprêtait à quitter le Canada

Sous La Barre et Denonville le calme régna En 1683 M d'Auteuil épousa Marie-Anne Juchereau de Saint-Denis fille d'un des citoyens les plus importants de la colonie veuve de François Pollet de La Combe-Pocatière capitaine dans le régiment de Carignan À partir de cette date le procureur général fit siens les intérêts de la famille de son épouse

En 1689 Frontenac revint au Canada Aucune dissension entre lui et son ancien ennemi ne troubla les premières années de son administration Toutefois le procureur général à l'instar de son père ne perdait pas de vue les pouvoirs qui avaient été conférés au Conseil souverain en 1663 Il était bien décidé à les protéger contre les empiétements des autorités civiles voire religieuses

À l'automne de 1692 il s'éleva avec énergie contre un projet de Mgr de Saint-Vallier qui était déjà en voie de réalisation celui de fonder un hôpital général dont l'administration serait confiée à des religieuses (les Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Québec) Cette opposition reposait sur plusieurs considérations dont la première touchait directement aux prérogatives du Conseil souverain À cet égard M d'Auteuil faisait observer que le projet de Mgr de Saint-Vallier était « au préjugé » d'un arrêt de 1688 en vertu duquel le conseil avait établi dans chaque paroisse un Bureau des Pauvres administré par des laïcs De plus le procureur général ne manquait pas de souligner qu'en remettant son hôpital à des religieuses l'évêque allait à l'encontre de l'ordonnance royale qui interdisait la fondation de nouveaux couvents dans la colonie sans l'approbation formelle de Sa Majesté Or les lettres patentes que Mgr de Saint-Vallier avait obtenues à Versailles en mars 1692 ne contenaient aucune « déclaration particulière » à cet effet Bien qu'il fût soutenu par Laval Frontenac et Champigny et bien que tous les directeurs du Bureau des Pauvres sauf M d'Auteuil eussent consenti à faire partie de la direction de l'Hopital Général Mgr de Saint-Vallier crut plus sage de ne pas attaquer son adversaire de front et de laisser faire le temps

En 1694 l'affaire du Tartuffe mit fin à la paix assez fragile qui régnait depuis cinq ans entre Frontenac et Ruette d'Auteuil Ce dernier se rangea avec éclat du côté de Saint-Vallier Il fit incarcérer Mareuil que Frontenac soutenait contre les attaques de l'évêque de Québec Toujours en 1694 le procureur général prit le gouverneur à partie à propos d'une taxe que celui-ci voulait imposer sur les viandes Les deux adversaires ne se firent pas faute d'envoyer leurs plaintes à Versailles Pontchartrain évidemment frappé de l'arrogance avec laquelle Auteuil s'exprimait lui enjoignit (lettre du 8 juin 1695) de faire des excuses à Frontenac Cet incident n'apporta cependant aucun amoindrissement à la faveur dont le procureur général jouissait à la cour non plus qu'à l'influence prépondérante qu'il exerçait sur le Conseil souverain En 1700 le roi lui accorda une pension de 300#

Au mois d'octobre de la même année les membres de la Compagnie de la Colonie le désignaient comme un des directeurs de cette entreprise qui venait d'être établie Le prestige et l'activité du procureur général ne firent que croître au cours des trois années suivantes En 1703 sous Callière (qu'il avait soutenu contre Vaudreuil en 1698) on songea à lui pour le poste de premier conseiller Cette nomination aurait sans doute eu lieu s'il n'avait eu la malencontreuse idée d'exiger que son fils le remplacât comme procureur général Pontchartrain ayant refusé de consentir à cet arrangement c'est René-Louis Chartier de Lotbinière qui assuma la charge de premier conseiller

En fait l'année 1703 marque un tournant définitif dans la carrière jusqu'alors si brillante de François Ruette d'Auteuil Au mois de mai Callière mourait Le 1er août suivant Vaudreuil qui n'avait aucune raison de se louer de la conduite de Ruette d'Auteuil à son égard devenait gouverneur En 1703 également le roi décida de porter de sept à douze le nombre des membres du conseil Ce changement eut pour effet de diminuer l'influence que le procureur général y exerçait Enfin toujours en 1703 la Compagnie de la Colonie sur laquelle le gouvernement avait fondé de grandes espérances et dont Ruette d'Auteuil était un des directeurs périclitait À la suite d'une enquête le ministre conclut que les directeurs de la compagnie étaient en grande partie responsables de la situation dans laquelle elle se trouvait

En 1705 Jacques Raudot et son fils Antoine-Denis débarquaient à Québec Conformément aux ordres précis qu'il avait reçus à Versailles le nouvel intendant se mit en devoir d'abolir la compagnie en commençant par le bureau de direction

Bien qu'il eût été informé par le ministre des mesures que Raudot avait l'ordre d'adopter le procureur général s'y opposa violemment Il qualifia sa conduite d'arbitraire et s'efforça d'entraîner les autres directeurs à refuser de démissionner

Choqué par l'outrecuidance de Ruette d'Auteuil Raudot entreprit une enquête sur la façon dont il exerçait ses fonctions judiciaires Il découvrit que loin de faire preuve d'intégrité et d'impartialité le procureur général usait des pouvoirs que lui conférait sa charge pour faire avancer ses affaires et celles de sa famille et qu'il prêtait plus d'attention à ses intérêts personnels qu'à ceux de la justice Un litige qui était en cours et auquel sa belle-soeur Charlotte-Françoise Juchereau de Saint-Denis était mêlée fit déborder la coupe Raudot rédigea un long rapport un Réquisitoire qu'il adressa à Pontchartrain Il y déclarait que le procureur général en dépit des obligations de sa charge avait soutenu et guidé personnellement Mme de La Forest dans ses démêlés avec le conseil À preuve les interlignes et renvois de sa main qu'on avait trouvés dans un acte de prise à partie contre l'intendant où elle accusait celui-ci d'avoir « altéré » un registre du conseil

En dépit des critiques de plus en plus virulentes dont il fut l'objet au cours des années 1705 et 1706 Ruette d'Auteuil ne cessa de s'opposer avec sa vigueur coutumière à ce qu'il appelle « les innovations » de plusieurs curés en ce qui concerne la dîme

Le 20 janvier 1706 il présenta au conseil ses « Conclusions » sur les « Remarques » que Messires Boullard ancien curé de Beauport et Dufournel curé de l'Ange-Gardien avaient remises à cette assemblée quelques semaines plus tôt Tous deux y affirmaient le droit des curés d'augmenter non seulement le taux habituel de la dîme mais aussi le nombre des produits sur lesquels elle était prélevée

Les « Conclusions » du procureur général découlent de considérations juridiques et humanitaires Il soulignait que les « innovations » de MM Boullard et Dufournel avaient été introduites sans égard aux arrêts du Conseil souverain et sans tenir compte de la situation pénible que les habitants avaient souvent à affronter

À l'automne de 1706 M d'Auteuil pressentant que ses querelles avec Raudot pourraient avoir de graves conséquences se rendit en France afin de plaider sa cause auprès du ministre comme il l'avait fait avec succès un quart de siècle plus tôt Ce fut en vain Le 7 juin 1707 le roi révoquait sa commission de procureur général Accablé par cette disgrâce il s'installa à Paris avec son épouse Il occupa ses nombreux loisirs à rédiger des Mémoires sur le Canada « Mémoire sur l'État présent du Canada » (l 712) - sur « les Commerces de M de Vaudreuil avec les Sauvages » (1715) - sur « la mauvaise administration de la Justice au Canada » (1715) - sur « ce qui concerne le commerce des castors » (1715) - sur « la monnaie de cartes » (1715) - « addition au Mémoire fait en 1715 [] sur l'État présent du Canada » (1719) - « Mémoire secret à M le Duc d'Orléans sur les limites de l'Acadie » (7 janvier 1720)

Comme l'indique le titre de ce mémoire l'attention de Ruette d'Auteuil se portait alors sur l'Acadie En effet le 20 mai 1719 il avait obtenu du régent un brevet de concession des îles Madame (huit lieues de superficie) en son nom et au nom de ses associés MM Duforillon [Louis Aubert -] de Québec et Jourdan secrétaire du roi Les concessionnaires s'engageaient à installer des « établissements de colonie et pêche sédentaire » à l'entrée du golfe Saint-Laurent et dans le golfe Cette entreprise était vouée à un échec total À son arrivée aux îles Madame vers le 20 août 1722 accompagné de 66 colons et pêcheurs M d'Auteuil apprit avec stupeur que les Anglais étaient établis à Canseau (Canso) et que l'endroit où il comptait installer ses pêcheries manquait de poissons Le 15 novembre 1723 il écrivait au cardinal Dubois qu'il vaudrait mieux que les colons s'adonnent à l'agriculture Cette suggestion n'ayant pas eu de suite l'ancien procureur général revint à Québec après une absence de 18 années Il y mourut 13 ans plus tard le 10 juillet 1737 à l'âge de 80 ans

Intelligent brillant peut-être Ruette d'Auteuil se montra arrogant dès le début de sa carrière et le devint de plus en plus au cours de celle-ci Indiscipliné comme l'étaient (bien qu'à un moindre degré) nombre de Canadiens lorsqu'il s'agissait d'obéir aux représentants du gouvernement à Versailles il fomenta des dissensions parmi eux et soutint avec habileté et entêtement l'autorité locale celle du Conseil souverain sur lequel il exerça jusqu'en 1703 une grande influence Âpre au gain fortement attaché à ses intérêts et à ceux de sa famille il joua un rôle plus que suspect dans les affaires de la Compagnie de la Colonie Par ailleurs les circonstances qui entourent son échec aux îles Madame indiquent assez clairement que l'ancien procureur général était dénué de sens pratique

Marine Leland

[Sauf deux longs articles qu'Ignotus [Thomas Chapais] publia dans la Presse (Montréal) 8 et 12 novembre 1902 et sur lesquels la présente biographie est fondée il n'existe pas de biographie de F-M-F Ruette d'Auteuil Cependant les documents originaux (manuscrits ou imprimés) ayant trait à sa carrière abondent Il en est de même des ouvrages qui mentionnent divers aspects de celle-ci Dans les deux cas nous nous bornons à une énumération sommaire m l]

AN Col B - Col C11A 3 5 6 7 13 30 33 36 - Col F3- Correspondance de Vaudreuil RAPQ 1938-39 12-179- Documents relatifs à la monnaie sous le régime français (Shortt) I II passim- Jug et délib III IV passim- Lettres et mémoires de Ruette d'Auteuil RAPQ 1922-23 1?114- RAC 1885 1887 1899- Taillemite Inventaire analytique série B I- Cahall Sovereign Council of New France- Eccles Canada under Louis XIV - Frontenac- JDelalande Le Conseil souverain de la Nouvelle-France (Québec 1927)- Lanctot Histoire du Canada II- P-G Roy La famille Juchereau Duchesnay- H-A Scott Une paroisse historique de la Nouvelle-France Notre-Dame de Sainte-Foy Histoire civile et religieuse d'après les sources (Québec 1902) 271 (cet ouvrage contient des détails importants sur la famille Ruette d'Auteuil et sur la seigneurie de Monceaux à Sillery)- Mgr de Saint-Vallier et l'Hôpital Général de Québec- Guy Frégault Politique et politiciens au début du xviiie siècle Écrits du Canada français XI (1961) 172ss

Bibliographie générale

© 1969-2015 Université Laval/University of Toronto 
RUETTE François Madeleine Fortuné, dit Sieur D'Auteuil (P55145)
 
6237 RUETTE D'AUTEUIL DENIS-JOSEPH procureur général au Conseil souverain de Québec de 1674 à 1679 - né en 1617 anobli le 16 janvier 1643 par Louis XIII émigra en Nouvelle-France en 1648 ou 1649 obtint une seigneurie à Sillery et établit sa résidence à Québec mort le 9 décembre 1679 à l'Hôtel-Dieu de Québec
D'Auteuil fut l'un des premiers membres du Conseil souverain y ayant été nommé le 18 septembre 1663 Toutefois en septembre 1664 en compagnie de Louis Rouer de Villeray de Jean Juchereau de La Ferté et de Jean Bourdon il était arbitrairement démis de ses fonctions par le gouverneur de Saffray de Mézy à cause d'un prétendu complot en vue de faire échouer le plan que le gouverneur avait conçu pour la réforme du gouvernement local de Québec Par la suite Prouville de Tracy lieutenant général pour toutes les possessions françaises de l'Amérique du Nord recommanda fortement de nommer d'Auteuil procureur général pour succéder à feu Jean Bourdon mais le ministre rejeta cette recommandation Le 10 septembre 1674 il siégeait de nouveau au conseil à titre de juge substitut aux procès de François-Marie Perrot et de l'abbé de Fénelon Trois semaines plus tard il recevait du roi le brevet en date du 29 mai 1674 qui le nommait procureur général au grand mécontentement de Frontenac Ce dernier informa le ministre que d'Auteuil était incompétent et subissait l'influence des Jésuites Cependant Frontenac ne put s'opposer à l'enregistrement du brevet de d'Auteuil au Conseil souverain le 3 octobre
En 1679 un conflit violent éclata entre le gouverneur et le Conseil souverain Frontenac soutenait qu'il lui revenait plutôt qu'à l'intendant de présider les séances du conseil et d'y être appelé chef et président D'Auteuil exprima l'avis que ce serait contraire à la déclaration royale de 1675 avis que partagea le conseil Voyant les membres du conseil refuser fermement de se plier à sa volonté Frontenac bannit de Québec d'Auteuil et deux conseillers puis leur ordonna de passer en France pour rendre compte au roi de leur insubordination Mais d'Auteuil étant très malade - il souffrait d?une grave affection pulmonaire - on obtint de Frontenac qu'il révoquât son ordre afin d'épargner à d'Auteuil le voyage en mer Il mourut à Québec le 9 décembre 12 jours après le départ des navires pour la France
D'Auteuil ne fut pas heureux dans son mariage contracté le 18 novembre 1647 à Paris avec Claire-Françoise Clément Du Vuault fille de Jean Clément Du Vuault de Monceaux Lejeune couple fut accompagné à Québec par la mère de Claire-Françoise Anne Gasnier Deux fois veuve en France cette dernière devint la seconde femme de Jean Bourdon en 1655 D'Auteuil et sa femme demeuraient dans leur seigneurie de Sillery et dans une maison louée à Québec Leur premier enfant une fille naquit à Sillery le 2 juin 1652 les autres qui suivirent moururent en bas âge le cinquième fut François-Madeleine-Fortuné Cependant Mme d'Auteuil déserta son mari à deux reprises En 1650 elle s'enfuit avec Charles Cadieu pendant l'absence de son mari et de sa mère en France Par la suite Cadieu fut jeté en prison à cause de son rôle dans cette aventure et Mme d'Auteuil fut confiée à la garde du seigneur de Beauport Robert Giffard d'ordre des autorités coloniales jusqu'au retour de son mari à Québec en 1651 En 1657 elle obtint la séparation de biens et rentra en France où elle demeura jusqu'à sa mort en 1674 Né au cours de la traversée François-Madeleine-Fortuné fut baptisé à Paris le 17 janvier 1658 Avant sa mort Mme d'Auteuil déshérita son jeune fils
En 1660 Ruette d'Auteuil se rendit en France de nouveau avec sa belle-mère Cependant il ne put persuader sa femme de rentrer avec lui en Nouvelle-France mais il ramena son fils à Québec Il y éleva l'enfant en vue de remplir après sa mort les fonctions de procureur général L'intendant nomma en effet le jeune d'Auteuil à ce poste avec la sanction du Conseil souverain et malgré la forte opposition de Frontenac L'année suivante après une étude minutieuse du dossier Louis XIV maintint les prétentions du défunt procureur général dont il confirma le fils dans son emploi et réprimanda sévèrement Frontenac
Il ne fait aucun doute que M d'Auteuil sur le point de mourir fit preuve d'un grand courage en défiant Frontenac comme il le fit et que sa conduite contribua à affermir l'autorité du conseil en le libérant de la domination arbitraire du gouverneur
W J Eccles
JR (Thwaites) passim- Jug et délib I- Sur la carrière de Ruette d'Auteuil comme membre du Conseil souverain V Cahall The Sovereign Council of New France- W J Eccles Canada under Louis XIV 1663-1701 (« Canadian Centenary ser » III Toronto 1964) - Frontenac- Faillon Histoire de la colonie française III- P-G Roy La Ville de Québec I
Bibliographie générale
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RUETTE Denis Joseph (P55174)
 
6238 S'est établi à Beaubassin RICHARD Martin (P6879)
 
6239 S'est établi à Beaubassin (Amherst) NS DOUCET Louis (P6452)
 
6240 S'est établi à Beaubassin en Acadie DOUCET Toussaint, dit Laverdure (P7691)
 
6241 S'est établi à Grand-Pré Acadie HÉBERT Michel (P6417)
 
6242 S'est établi à Grand-Pré Acadie HÉBERT Étienne (P6756)
 
6243 S'est établi à Grand-Pré Acadie HÉBERT Jean (P7383)
 
6244 S'est établi à Grand-Pré Acadie RICHARD Pierre (P7444)
 
6245 S'est établi à Grand-Pré Acadie LEBLANC Antoine (P9092)
 
6246 S'est établi à Grand-Pré Acadie Il demeurait à la rivière des Habitants en 1693 Il est décédé à SCharles-des-Mines Acadie LEBLANC Jacques (P7301)
 
6247 S'est établi à la rivière aux Canards à Grand-Pré Acadie THIBODEAU Jean (P7289)
 
6248 S'est établi à Pisiguit (Bathurst NB) Acadie GAUDET Jean «Le Jeune» (P6861)
 
6249 Sa femme est déclarée veuve à son décès DENIGER Bernard, dit Sanssoucy (P53356)
 
6250 Sage-femme « élue dans l'assemblée des femmes de cette paroisse à la pluralité des suffrages » le 21-111703 HÉBERT Françoise (P7035)
 

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