Notes |
- GROLEAU Pierre, c. 1642-1707)
Fils de Jean Groleau et de Perrine Merlier de la paroisse Saint-Pierre de la ville de Cholet, évêché d'Angers en Anjou, il contracte mariage devant le notaire Auber, le jeudi 24 novembre 1678, avec Geneviève Laberge, née à Château-Richer, le mardi 22 APR 1664, fille de Robert Laberge et de Françoise Gausse, et l'épouse à l'Ange-Gardien le mardi 10 janvier 1679. De leur union naissent SEP enfants.
Il faut se garder de le confondre avec son homonyme. En effet, il y a deux Pierre Groleau qui ont vécu à la même époque dans la région de Québec. Celui qui nous intéresse et qui a laissé des descendants se fixe à Deschambault. L'autre, qui s'engage à La Rochelle le 25 mai 1664, et vient au pays sur le navire Le Noir de Hollande, est domestique de Nicolas Juchereau à Beauport lors du recensement de 1666. Il épouse Marie-Madeleine Gobert à Québec en 1670 et se fixe au village Saint-Joseph de Beauport, avant de faire don de ses biens aux pauvres de l'Hôtel-Dieu de Québec en 1681 et de devenir par la suite procureur des religieuses Hospitalières. Il n'a pas de descendants et décède vers 1686.
Le Pierre Groleau qui fait l'objet de notre notice reçoit du sieur Jean Toupin-Dussault, le 17 mars 1678, une concession de terre de trois arpents de front par quarante arpents de profondeur à la Pointe-aux-Écureuils. Il se fixe aux Écureuils. Il doit 115 livres à Jean Mathieu. Ce dernier fait transport de cette somme à Claude Charron qui la lui réclame, le 19 février 1683. Il quitte les Écureuils pour aller s'établir à Deschambault où il demeure quand, le 14 août 1691, la veuve de Claude Charron réclame les 115 livres qu'il lui doit. Le sieur Alexis Fleury de Deschambault lui remet le titre officiel de sa concession de quatre arpents de terre de front par trente arpents de profondeur, le 3 mai 1696. Le premier juillet 1697, il vend sa terre de la Pointe-aux-Écureuils à Jean Carpentier de Neuville pour la somme de 120 livres et de qui il a reçu 60 livres un an auparavant. C'est à Deschambault qu'il décède et est inhumé‚ le 20 juillet 1707.
ANQ GN Auber 24-11-1678; Rageot Gilles. 17-03-1678; Chambalon 03-05-1696; Rageot Charles. 01-07-1697; PQ Reg. 16,24-04-1681, fol. 51 r.; Reg. 28, 14-08-169 1, fol. 142 v. [3]
- 24 novembre 1678
Contrat de mariage entre Pierre Groleau et Geneviève Laberge.
Par devant Claude Auber, notaire royal en la Nouvelle France et témoins soussignés, le jeudi 24ième jour de novembre mil six cent septante et huit, furent présents en leur personnes, Pierre Grosleau, fils héritier en partie de feu Jean Grosleau et de Perine Merlié ses père et mère de la province d'Anjou, paroisse de Saint Pierre de Chollet, évêché d'Angers, à présent demeurant et
habitant le dit Pierre Grosleau en ce dit pays d'une part et Geneviefve La Barge fille de Robert La Barge et de Françoise Le Borgne à présent en France pour les affaires de leur communauté faisant fort le dit La Barge pour sa dite femme d'autre part; lesquelles susdites parties assistées de leurs parents et amis et sur ce, bien aduisés et conseillés, ont reconnu, confessé, et par ces
présentes reconnaissent s'être promis et par icelle promettent prendre l'un et l'autre par foi et loi de mariage le plus tôt que faire se pourra [en marge: si notre Mère la Sainte Église y consent et accorde, paraphé par Charles Henou)] et ainsi qu'il sera délibéré entre eux et leurs susdits parents et amis ensemble pour ce subiet, savoir du côté du dit Grosleau, Messire Jean Mathieu
et Anne du Therte sa femme, de François Nau et de Margueritte Jobidon aussi sa femme, d'une part et du côté de la dite fille de La Barge, du dit Robert La Barge, son père, de Messire Thomas Thouchet, charpentier, frère de mère du dit La Barge et oncle de la dite future épouse, de Messire Joseph Masce Gravelle, parrain de la dite fille du dit Sieur Jean Mathieu, de Messire Jacques Goullet, de Regné et Louys Goullet frères et fils du dit Messire Jacques Goullet et de François Hébert dit Lecompte, lesquelles susdites parties et assistées comme dit ci-dessus de leurs susdits parents et amis, ont confirmé les promesses ci-dessus et en faveur du dit mariage le dit La Barge, père de la dite future épouse, la somme de cent livres tournois [note en marge: avec
les habits et linge servant à point à la dite épouse et suivant la preuve de ses droits tant de son père que de sa dite mère avec deux plats et une assiette d'étain, paraphé par henou et signé François Gariépy)] payable en deux termes égaux savoir la moitié qui est la somme de cinquante livres payable d'un an du jour des épousailles et l'autre moitié faisant ensemble la dite somme de cent livres dans un an du jour du premier terme. Seront les futurs conjoints époux en commun biens, meubles et immeubles dès le jour de leurs épousailles. Ne seront tenus les dits futurs époux des dettes l'un et l'autre créées avant le mariage et si aucune il y en a, elles seront toutes payées et acquittées sur la part et portion de qui les aura faites et créées avant le mariage. Sera douée la dite future épouse du douaire coûtumier selon la coûtume de la Prévôté et du Vicomté de Paris à quoi ce pays ici est régi ou de la somme de trois cent livres tournois pour une fois payer au choix et option de la dite future épouse en exemption de toute dette or qu'elle y eut consenti, y eut signé, y eut été jugée et condamnée à prendre la dite somme de trois cent livres sur les plus beaux et meilleurs effets de la dite communauté. Se sont les dits futurs époux font donation mutuelle de tous et chacun leurs
biens, meubles et héritage qu'ils ont ou pourront valoir tant du bien de leur communauté que de toutes successions à eux échues et à échoir tant de partie que d'autre. Sera le présent contrat insinué dans les quatre mois et mis au greffe de cette juridiction pour y avoir recours quand besoin sera et, pour cet effet, ont constitué le porteur du présent contrat son procureur pour l'effet de la dite information et sans les clauses et conditions portées par le présent contrat, le dit mariage n'eut été fait et accompli et dont chacun promet, s'oblige et renonce selon le cas. Fait et passé en la maison du dit La Barge l'an et jour susdit en présence du Sieur François Gariépy et Charles Esnou et ce, présents témoins, lesquels ont avec le dit La Barge, la dite Jobidon femme du dit Nau et moi, notaire susdit et soussigné et ont les susdits époux et autres ci-dessus nommés parents et amis déclaré ne savoir écrire ni signer de ce interpellés suivant l'ordonnance.
[Signé] Robert Laberge, Marguerite Jobidon, Charles Henou, François Gariépy
Paraphé Ne Varietur [Signé] Verrier, P. Gravelle, Dulaurent, greffier.
24 ans au recensement de 1666 à Beauport QC, domestique, journalier, chez Nicolas Juchereau; 45 ans au recensement de 1688 à Deschambault QC; arrivé à Québec le 25 mai 1664 à bord du navire hollandais "Le Noir". [MSGCF IV, 4): 220 et MSGCF IX, 3): 441]
- 24 ans au recensement 1666, à Beauport, 45 ans au recensement 1688, à Deschambault. Arrivé le 25 mai 1664 à Québec [1]
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