- En 1703, le Conseil Supérieur entendit l'appel de Jacques Bois dit La Baguette, tambour de la compagnie de Longueuil et de Louis Henry dit Le Parisien, soldat de la même compagnie, condamnés à Montréal pour avoir "volé nuitamment des hardes et linge en la maison du chirurgien La Source." Le Conseil condamna Baguette à "être fustigé nu et battu de verges par l'exécuteur de la haute justice par tous les carrefours de la ville de Montréal."
Son complice, Le Parisien, fut également condamné à la fustigation mais seulement une fois, en la place publique de Montréal.
Mais, en attendant d'être transférés à Montréal, ils s'évadèrent tous les deux de la prison de Québec.
Deux ans plus tard, Baguette et Le Parisien étaient toujours en contumace et ils furent trouvés coupables d'un autre vol accompli chez la femme de Guillaume Boucher quand leurs complices furent arrêtés. Cette fois ils furent condamnés à être pendus et étranglés.
Peu de temps après, Le Parisien fut appréhendé et le Conseil ordonna que les peines afflictives fussent exécutées.
Un an plus tard, Le Parisien était toujours au pays car il fut impliqué de nouveau dans un vol commis à l'Hôtel-Dieu avec Jacques Elie, maître des hautes oeuvres, mais on n'entendit jamais plus parler de La Baguette.
Il est intéressant de constater qu'en 1705 le Conseil Supérieur ait annulé la procédure et cassé la sentence de la prévôté de Montréal contre Cyr Cochois dit Le Dragon, Jacques Boy dit Baguette, Louis Henry dit Le Parisien et Marguerite Jasselin, veuve de Nicolas Lemoyne.
Ils avaient été trouvés coupables de " fabriquer et débiter de fausses cartes ", de vols et d'évasions de prison. Les sentences contre eux étaient des plus sévères : Baguette et Henry étaient condamnés à être pendus et étranglés par effigie, Jasselin à être battue et fustigée, nue, de verges et marquée sur les deux épaules d'une fleur de lys au fer chaud tandis que Cochois s'en sauvait avec une amende de 200 livres.
Mais plus insolite encore, en plus de casser la sentence, le Conseil refusa le droit de recommencer un nouveau procès.
La région de Rivière-Ouelle, Kamouraska et La Pocatière en a vu d'autres de ces spécialistes en faux monnayage.
Jacques Bois dit La Baguette, 1677-1741), marié à Rivière-Ouelle le 24 novembre 1704 à Marie-Anne Soucy, veuve de Jean Lebel, avait été "trouvé coupable de fabriquer et débiter de fausses cartes, de vols à Montréal et d'évasion de prison" en 1703-05. Cette sentence de mort qui pesait contre lui avait été ensuite annulée par le Conseil Supérieur de Québec en 1705; et Jacques Bois, après son mariage vécut une vie d'honorable citoyen à Rivière-Ouelle. [1]
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